artiste peintre
1956 - 2021
Né en 1956 à Ixelles, Claude Panier a marqué de son empreinte le paysage artistique bruxellois. Artiste-peintre, scénographe, passionnément idéaliste, cet artiste engagé a produit une œuvre à l’unité étonnante, marquée par la sérialité. Il a construit un monde signes, où la peinture est trace autant que tracé.
Une œuvre où l’on trouve pêle-mêle la force du geste, le retour du scriptural et la puissance incantatoire de la peinture…
“Au-delà de toute question de mémoire, l’historicité du Monde humain nous convoque dans une liaison rhizomique au passé, au présent, au futur. Ainsi, les différentes recherches dans le champ pictural sont animées et habitées par ce concept. Faire signe au Monde. La peinture est toujours ce qui reste !”
2023-
2022
Exposition Collective
29 avril - 25 juin 2023
L’œuvre de Claude Panier continue son cheminement dans l'art abstrait belge. Sous initiative de Maurice Verbaet, des paraffines et des papiers seront exposés dans le cadre de l'exposition collective Abstraction.
Du 29 avril au 25 juin 2023, à la Maurice Verbaet Gallery avec: Claude Panier, Ralph Cleeremans, Ilse D’Hollander, Bert De Leeuw, Gilbert Decock, Renée Demeester, Henri Gabriel, Jean-Pierre Maury, Hubert Minnebo, Francis Olin, Jan Saverys, Mi Van Landuyt, Marcel-Henri Verdren
Corrélation-Dialogue
25 mars 2023
Le 25 mars, pour Open !, journées portes ouvertes de La Cambre, les œuvres de Claude Panier sont exposées en regard des travaux d'étudiant.e.s de l'atelier de dessin ayant participé au Workshop Corrélation-Dialogue.
Travail de gravure effectué au sein du workshop - 2023
12 étudiant.e.s du bachelier de l’Atelier de Dessin sont invité.e.s à étudier l’œuvre de Claude . Leurs recherches personnelles, dessinées et écrites sont présentées en regard d’œuvres choisies dans l’atelier de l’artiste disparu. L’exposition propose un dialogue intime qui relie par le dessin la pensée du passé et de l’avenir.
Workshop réalisé sous la conduite de Catherine Warmoes, directrice de l’Atelier de dessin et de Mathilde Recoing, doctorante et conférencière.
Cosmogonies Spéculatives
17 mars - 6 mai 2023
Du 17 mars au 6 mai 2023, retrouvez le travail de Claude Panier dans Symbiosium - Cosmogonie Spéculatives à la fondation Fiminco, à Romainville. Une exposition organisée par le Centre Wallonie Bruxelles et curatée par Christopher Yggdre et Stéphanie Pécourt.
Sept dessins de la série l’Être est un arbre par la racine des yeux (1998) y sont exposés et prennent place dans une exposition collective axée autour des enjeux de la symbiose, des interactions entre organismes et de l’émergence de nouveaux récits sur notre temps.
Focus sur
"L'être est un arbre par la racine des yeux" - I - 21 - 1988
Réalisés en 1998 pour l’exposition Dérives Botaniques, les dessins de la série se présentent comme des planches botaniques. Fidèle à ses jeux de transparence, Claude Panier mêle calque, pigment rouge et crayon dans des dessins où l’abstraction est démentie par des légendes fléchées. L’artiste propose alors une variation linnéenne pour témoigner avec malice de ce qu’a d’arbitraire la classification du vivant.
2022
Invité par Art on Paper à participer à la Drawing Week, l’atelier Claude Panier ouvre ses portes pour la première fois depuis la disparition de l’artiste.
Exposition de dessins, calques, collages et paraffines.À cette occasion, le panneau central de son dernier triptyque “De la Guerre” a été remonté in situ.
Vue de l'atelier de Claude Panier.
Crédit photo: Luc Schrobilgen.
2021-
2020
Le triptyque De la Guerre, véritable testament artistique de l’artiste, a été présenté sous initiative personnelle quelques jours après la mort de Claude Panier à l’ancienne abbaye de La Cambre.
Clichés de l'exposition de De la Guerre, mai 2021, dans l'ancienne abbaye de La Cambre
De la guerre - Bataille de San Romano
claude panier - paolo uccello
De la Guerre est un triptyque, et ternaire est le rythme qui scande tout l’ouvrage. La tripartition interne détermine trois centres, à la manière d’Uccello qui plaça au cœur de chaque composition l’un des condottiere dont la toile racontait l’histoire. Ici, point de chef de guerre, mais des symboles, si chers à l’artiste.
Clichés de l'exposition de De la Guerre, mai 2021, dans l'ancienne abbaye de La Cambre.
Crédit photo: Estelle Rullier
D’abord, le départ d’une lance dans les Scènes primitives, une vénus callipyge dans les Scènes archaïques, le damier pour les scènes contemporaines. Avant même d’accéder à l’analyse des motifs et de leurs correspondances, le peintre imprime une cohérence structurelle au triptyque, dirigeant d’abord le regard vers les cœurs sémiotiques de sa dramaturgie.Quand tout le travail d’Uccello structurait la conquête de l’espace pictural et du territoir, Panier, lui empruntant la richesse de sa composition nous indique autre chose : la guerre est ce qui prend possession du corps de l’autre, le soumettant jusqu’à la dislocation de son unité.
“Il ne s’agit pas de rendre compte d’une bataille de territoire en particulier mais de stratégies de conquête et du viol des femmes comme arme de destruction”
Le titre de l’œuvre est emprunté à l’ouvrage de Carl von Clausewitz, De la Guerre, traité de stratégie militaire publié en 1832. Cependant, loin de glorifier la bataille, le triptyque en dévoile méticuleusement l’aporie dans une chronologie qui semble nous dire “tout n’est que guerre en ce bas monde”. Comme il le disait lui-même : “il ne s’agit pas de rendre compte d’une bataille de territoire en particulier mais de stratégies de conquête et du viol des femmes comme arme de destruction, la négation du corps féminin passé par l’épée phallique de l’homme en temps de guerre.”
Le triptyque de Claude Panier place au centre de sa réflexion sur la guerre, l'injustice faite au corps féminin, sans cesse violenté et anéanti.
“Les yeux fermés.
La bouche ouverte.
C’est la nuit,
Toujours la nuit.
Le cri aphone”
2019-
1956
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