autoportrait
de l'inconnu

1991-1992

Claude Panier est invité en février 1991 à l’Institut Français de Naples pour une résidence de création suivie d’une exposition. Il réalise alors cinq polyptyques composés de trois ou quatre papiers encadrés séparément. Il poursuit sa recherche jusqu’en 1992 dans plusieurs ensembles réalisés en France au Château de Pondres, puis à Bruxelles. La série est structurée autour de signes réduits, dans une palette naturelle où l’on retrouve l’ocre, le brun, le rouge, avec pour certaines pièces une dominante de blanc. Il explore la transparence, avec des collages multiples, des insertions de calques, mais aussi l’usage d’une pluralité de matière sur le médium simple du papier. 

Son appétence pour la transparence conjuguée à une réflexion intense sur la question du corps et de sa matérialité le conduit à faire usage pour l’une des premières fois de la cire comme support à la peinture.
Dans un diptyque de 1992, Autoportrait de l’Inconnu I-8, il étale la cire en couche épaisse sur la toile. Apparaît dans l’une des couches inférieure une “main négative”, de celles qui parvenues jusqu’à nous du fond des âges fascinaient tant Marguerite Duras. Panier commence là son travail pictural sur l’origine, des images, de la mémoire et des corps.