Duel/Passion

En 1989, Philippe Sireuil, directeur du Théâtre Varia commande à Claude Panier une série sur le romantisme. Cette commande donnera Duel/Passion, exposé en parallèle des représentations des Caprices de Marianne de Musset. 
La série est un ensemble de neuf diptyques, chacun composé d’une toile de 150x195cm et d’un papier de 56x76cm. Les Duel/Passion proposent une lecture plastique et morale du tableau de Delacroix La Mort de Sardanapale (1827). Panier opère ici l’une des premières transpositions de son travail, qui trouvera son aboutissement trois décennies plus tard dans De la Guerre.

Le peintre reprend l’organisation motrice de l’œuvre de Delacroix : les coloris, l’ordonnancement, tout en y apportant ses préoccupations personnelles.
Il fait apparaître des signes, incises, points, fentes, traits, appartenant au répertoire des peintures pariétales qui le fascinaient alors. 
Dépouillée des glacis et des nuances propres au réalisme de la peinture à l’huile, la palette romantique de Delacroix se découvre dans sa matérialité terreuse. Une danse picturale se construit dans un fascinant jeu d’échelle où les motifs originels sont réduits à leur essence.